mardi 17 février 2009

ECOLOS, ARROGANTS, Vade Retro, je me débrouillerai bien seul.

Je pars, donc je parle.

Cher Ours,
« Ai-je répondu ? », demandes-tu.

Tu réponds, en cela qu'il y a beaucoup d'intox de toutes parts et c'est le point qui m'indigne le plus dans tout ce fatras, comment veux-tu qu'on puisse au fond avoir une opinion qui se tienne en dehors de nos peurs et de nos allergies?

Tu ne réponds pas, en cela que justement l'usage du MOX permet de se débarrasser pacifiquement du Plutonium, en récupérant ce que les autres centrales ne savent pas brûler. Qu'on brûle la merde pour nous électrifier me semble moins pire que la laisser rayonner à tous les étages, à tous les coins de rue. On ralentit ainsi notre dépendance au minerai d'uranium, ce qui est plutôt positif dans ce monde où tout produit énergétique devient un sujet de guerre abominable.

Mais oui, l'usage du MOX est dangereux et demande plus de soins que l'usage de la barre d'uranium enrichi, et nous ne savons pas vraiment si ces messieurs ont vérifié la question, même si je pense qu’il en est ainsi et même si tu crains le contraire ; comme d'habitude dans tous les cas, ces messieurs ont négligé au moins les conséquences économiques de ces soins, en Finlande. Tu as raison de me rappeler cette info sur le MOX que j'avais zappée, c'est la nature du combustible qui est le point le plus délicat de l'EPR, et les techniques récentes qui permettent de le maîtriser : neutrons rapides, température de fission, pression de circulation de l’eau, rapidité des cycles et crayons de neutralisation.

Ce n'est pas une raison pour avoir peur. La seule raison d'avoir peur est que ces messieurs sous-estiment les difficultés et oublient de les compter en sonnant et trébuchant, par peur d’éventuelles critiques budgétaires, encore une fois la peur, d'où ensuite des conflits financiers parce que ce qui coûte finit toujours par coûter, d’où ensuite des économies de bout de chandelle qui elles, peuvent devenir dangereuses parce qu’on se met à parer au plus pressé en oubliant les fondamentaux.

Quand une difficulté se présente, il est stupide de la cacher, de la minimiser, il faut la regarder en face et prendre le temps qu'il faut pour établir des protocoles de fonctionnement répondant à cette difficulté. Si ensuite on constate que rien à faire, le processus n'est pas maîtrisable, on abandonne, il ne faut pas avoir peur d'abandonner ce qui ne marche pas en l'état des connaissances.

Cahin-caha, avec toutes les caricatures de discours bien-pensant, ce fut ainsi que Superphénix a fini par rendre les armes après des décennies de gabegie. On ne savait pas faire, et personne n’eut le courage parmi tous ces on de le proclamer haut et fort. Comment faire circuler du sodium liquide dans des kilomètres de canalisation sans être confronté à des corrosions monstrueuses ? On le savait dès le départ que l'obstacle ne serait pas franchi de si tôt, et on s’est lancé dans l’aventure sans biscuits, comme escalader l’Everest en espadrilles. Affaire mal enclenchée et mal vécue toujours à cause des affirmations, des intox et des anathèmes, et très coûteuse pour cause de fuite en avant contre toute logique : les faits finissent toujours par s’imposer. Ce sont d'ailleurs les Socialistes de Jospin qui ont pris la décision finale.

En réalité, Superphénix était incompatible avec les matériaux connus, et surtout le saut de géant de Phénix déjà mal en point à Superphénix pas du tout réfléchi était une erreur de méthode gravissime. Peut-être un jour pourrons-nous y revenir, mais ne soyons pas pressés. Alors faut-il derechef reprendre le sketch et l’appliquer à EPR ? Voilà la question qui est bonne, et moi ici je ne vous donnerai pas ma réponse. Exercice pour la prochaine fois, il est hors de question que j'impose mon idée quand j'en aurais une.

Restons-en à la méthode : prenons ce que nous savons ou ce que nous pouvons trouver en s’occupant sérieusement de chercher, négligeant le premier tract qui vole et le premier tonitruement de télé.

A ce jour, les difficultés d’EPR sont exclusivement financières, pour cause de sous-évaluation des coûts de techniques au demeurant bien explorées, en ce qui concerne la Finlande. La technique répond aux questions, mais personne ne veut payer, en Finlande. Ce sont là les "joies", si j'ose dire, des palabres entre acteurs privés. Il ne semble pas qu'on en vienne à cette caricature à Flamanville, qui aurait d'ores et déjà a pris en compte les surcoûts mis en évidence dans la neige lapone mais en oubliant encore quelques menus détails, genre coulage du béton spécial.

Menus détails, je ne suis pas en train de sous-évaluer, là, j’ironise, histoire de pointer mes zi. Flamanville se heurte à la résistance du rocher, à des bétons médiocres, à des règles de calcul absurdes pour cause de Messieurs-Plus qui surgissent de toutes parts avec leurs liasses de règles.

Alors tout désespoir n'est pas permis aujourd'hui. Mais ce que je vous raconte mérite d’être confronté à des connaissances de la question plus précises que les miennes, parce qu'il faut des connaissances et non des racontars. Après tout, on peut légitimement s’intéresser à ce qu’est une technique maîtrisée et une technique non maîtrisée, en prenant garde que la question financière ne vienne parasiter la maîtrise, en prenant garde que le comptable ne vienne empiéter sur le savant.

Pourtant, l’un et l’autre sont bien contraints de se surveiller du coin de l’œil, chiens de faïence obligés.

Voilà. J’ai mis en ligne chez toi un premier jet, j’ai repris le tout et j’en ai fait mon billet de bloghumeur, en numéro deux de celui déjà diffusé. Je me rends bien compte que nous n’en avons pas fini de la question et que nous tombons vite dans les pièges que je dénonce. Continuons à touiller, cher Ours, je vais rester silencieux quelque temps, une fois de plus mais celle-ci volontaire et programmée. J’attends tes nouvelles malices et celles de tes amis, ce qui fera décanter ma suspension, Vu l'heure, bonne soirée aux européens, bonne après-midi aux canadiens, bonne nuit aux chinois, pourquoi n'y aurait-il pas des chinois qui lisent chez Moukmouk ?

Je confirme, il y a des chinois qui lisent chez l’Ours, et nul syndrome à l’horizon.

FIN.

lundi 16 février 2009

LES ECOLOS ME GONFLENT moins QUE LES ELECTRICIENS SAVANTS.

Moukmouk m’a répondu.

Mais Moukmouk ne se laisse pas impressionner de si peu. Il répond, non point vertement comme d’autres l’auraient fait, mais malin il argumente, informe, complète, enrichit. J’apprends ainsi ce que je savais pourtant autrefois, que l’EPR fonctionne selon un processus qui permet de brûler du MOX, un combustible radioactif capable de réaction en chaîne contenant du Plutonium, des crayons de mélange Uranium enrichi et Plutonium. Il fonctionne à de plus hautes températures que le PWR et nécessite des matériaux de grande résistance, dont certains sont de découverte récente.

Il a raison, EPR est plus performant mais plus dangereux que PWR. Le socle en béton sur lequel est posé ce réacteur doit avoir des capacités de résistance très au-delà de celles qu’on attend des réacteurs classiques. Faut-il pour autant le rejeter ? Celui qui a construit le premier moteur à explosion de l’histoire du moteur à explosion n’aurait jamais imaginé, aurait même été totalement incrédule, qu’un jour ce moteur puisse tourner à 12 000 tours par minute, aurait pu imaginer qu’on puisse en fabriquer des millions par jour à travers la planète. D’accord, ce n’est pas un bon exemple et je sais que les chatouilleux du carbone ne roulent jamais en automobile.

Rien que le nom, d’ailleurs fait peur. Terrifiante, l’idée que le moteur à explosion puisse se répandre à travers le monde, non ? Explosion ! Oui, je ridiculise, pour montrer où parfois dérive l’ignorance manipulée.

Attention à l’amalgame une fois de plus, nous ne sommes pas du tout dans la configuration du Superphénix. Cette configuration relevait du saut dans le vide sans savoir si élastique était attaché, ni même s’il y avait un élastique. Rien ne me permet de craindre, aujourd’hui, que EPR est comparable à Phénix. Les matériaux, les températures, les fluides, les réglages, le contrôle de la divergence, sont étalonnés, définis, vérifiés. Et si des litiges paraissent parce que tout ceci qui est bien connu est mal chiffré pour son coût, ce n’est plus une question de technique et de danger, mais une question de kipaikoi.

Bien entendu, le risque que j’évacue par la porte peut bien entrer par la fenêtre sous forme d’économies sur la sécurité pour compenser les vrais coûts de ce qu’on a voulu dissimuler. A ce propos, nous ne payons pas assez cher notre électricité en France, mais va dire aux gens qui ont du mal avec leurs fins de mois qu’ils devraient payer deux fois plus, ce qui serait la vérité du prix de l’électricité nucléaire. Là est le pire des mensonges et bizarrement personne ne dit rien, on préfère répéter machinalement : le nucléaire non merci. Une énergie deux fois plus chère commencerait à répondre aux arguments de notre Ours, à savoir la lutte à entreprendre en toute priorité contre le gaspillage, et là je serai de ce combat, j’en suis déjà.

En 1980, dans mon palais de Billancourt, je consommais 5000 KWH d’électricité par an. Aujourd’hui, bien qu’ayant agrandi mon palais et construit des dépendances tout autour, j’en consomme 4000. Pas de quoi faire le tour de Jéricho en jouant de la trompette, mais nettement à rebours des tendances nationales. Et je peux encore faire mieux, bien que je devienne frileux avec l’âge et que même au gaz, mon chauffage tire un peu de courant.

A la fin de son commentaire, malin et malicieux l’Ours me demande et je vois son clin d’œil moqueur à travers l’océan : « ai-je répondu ? ».

Me voici obligé de reprendre ma réflexion.

à suivre, comme d'hab.

dimanche 15 février 2009

LES ECOLOS me gonflent, LES ARROGANTS d'en face M'INSUPPORTENT..

Discours de la méthode, par moi-même.

Il m’est amusant de me relire. En effet, au fur et à mesure de l’écrit, je vais chercher ici ou là des documentations des articles ou des renseignements, j’en trouve, qui me font revenir sur le déjà écrit. Dois-je alors reprendre tout ce qui n’est pas encore publié, ou dois-je poursuivre et éditer ce qui est au moins partiellement contredit par mes nouvelles connaissances ? Il me semble que je dois rester fidèle à ma logique du savoir disponible et des hypothèses exprimées lors du premier jet, quitte, si remise fondamentale en cause il doit y avoir, à poursuivre l’écriture. Exercice dangereux qui m’expose aux ricanements, exercice nécessaire pour illustrer moi-même ma méthode. Mais je n’en suis pas à cette extrémité.

Pouf pouf.

Le 13 février à 00h59.

Il est toujours difficile de faire le tri entre le renseignement et le mensonge. Il m’est arrivé de me laisser embarquer dans une logique d’apparence rationnelle mais il m’est arrivé aussi d’accéder à des détails qui m’ont permis de ne pas aller au bout du tuyau. Il faut toujours faire attention aux petits détails quand on glisse sur la pente de la logique. J'ai pu de même échapper aux intox d’en face. Attention donc, le terrain est miné, et je ne suis jamais sûr de mes bonnes raisons.

De tout ce qui se dit chez toi, l’Ours, je dispose d’une seule information que je me sente capable de valider : l'arrêt de la centrale EPR de Flamanville, à cette heure-ci de ma connaissance, n'a aucun rapport avec le côté dangereux de la technique dite EPR, ni même aucun rapport avec l’atome. Au demeurant, pour évacuer ce sujet et oublier les imprécisions dans lesquelles le débat patauge, je ne me souviens plus de ce qui différencie l’EPR du PWR, mais tu sauras sans doute rafraîchir ma mémoire passoire, et m’expliquer pourquoi EPR est pire que PWR, puisque telle est ta thèse. Je ne veux surtout pas débattre sur des notions floues, et j’ai tant entendu d’arguties brandies sur le sujet par les uns et par les autres sans jamais pouvoir comprendre ce qui les diffère et en quoi cette différence rend l’EPR plus dangereux, que je réserve mon opinion.

Quoi qu’il en soit, les difficultés actuelles de Flamanville ne sont que questions de réalisation de structures en béton, pour cause d'empilement de règles de sécurité de génie civil ; on peut aussi s’interroger sur la pertinence de cet empilement, comme partout le mieux est l’ennemi du bien. Il se peut qu’il y ait un rapport avec le processus nucléaire qu'abritera beaucoup plus tard cette structure : dans ce cas comme dans tous les autres, ou bien la question technique est maîtrisée, et on met sur la table l’argent nécessaire à la bonne construction, ou bien elle ne l’est pas, et en effet on abandonne le projet.

Il faut toujours être honnête dans un débat : nous ne savons jamais tout de ce nous débattons, et cette part d’ignorance est bien la cause des empoignades. Nous devons alors faire des hypothèses basées sur des savoirs venus d’ailleurs pour avancer, ne jamais oublier que ce ne sont que des hypothèses, et ne pas hésiter à remettre l’ouvrage sur le métier si elles sont infirmées. Je garde donc cette conviction établie sur ce que je sais des techniques de béton armé, que la question posée dans ce cas très précis de ce chantier dont on parle, et je me refuse à toute généralisation ailleurs, est une question de prix et non de matériau, et que là réside la cause de l’arrêt.

Il n'y a pas encore un gramme de produit radioactif dans cette centrale en construction, et les éléments spécifiques du réacteur en dehors des fondations en béton ne sont pas commencés.

En bref, ces difficultés seraient les mêmes s'ils construisaient une centrale au charbon ou au pétrole d'une puissance équivalente (1500 MW) en cherchant le même empilement de règles de sécurité de la partie béton de l'ouvrage. Ainsi, il n'y a aucun rapport entre cet arrêt des travaux et le côté nucléaire de la force. Je n'écris pas ceci pour dire que tu as tord de critiquer, mais pour t'éviter l'emploi d'arguments erronés dont l'usage même involontaire pour trop bien faire dévalorise le reste du discours.

Si débat il doit y avoir, chacun doit prendre soin d'étayer son propos avec des pensées construites après avoir tenté d’en savoir davantage sur le fonctionnement d’un réacteur nucléaire, sur les avantages éventuels et sur les dangers certains, y compris en écoutant attentivement les arguments contraires après y avoir réfléchi, au moins dans la mesure où ils sont autre chose que des paroles lénifiantes et des affirmations hautaines, et c’est rare qu’ils soient autre chose, malheureusement. Il serait bon que tout le monde qui cause ici et là vertement ait commencé par en visiter, des centrales, charbon, fioul, uranium. Et La Hague pour bien faire. Ce n’est pas suffisant mais ce serait déjà une première fenêtre de pensée.

Le vrai danger, au-delà ce nos ignorances techniques, après tout personne n’est tenu de maîtriser le savoir pointu mis en œuvre, le vrai danger est que nous avons tous pour idée de départ que la conclusion doit obligatoirement aboutir à "le nucléaire c'est mal, le nucléaire c'est bien". Ce principe vaut pour la plupart des débats sur la plupart des sujets, mais se trouve particulièrement adapté à ce débat-ci, ce débat-là, ce déballage. A quoi bon débattre s il en est ainsi ? La condamnation ou l’absolution sont données d’avance selon celui qui se lève, et nul ne le fera changer d’avis. Il faut juste clouer le bec à l’autre, et pourquoi ne pas lui couper la tête ?

J’ai beaucoup fréquenté le monde du nucléaire depuis trente ans que j’erre. Et je ne suis toujours sûr de rien. De ton côté, tu sembles une fois pour toutes déterminé. Le débat ne sert donc à rien, ni pour toi qui sera inflexible, ni pour moi dont le péché mignon est de rejeter par principe les arguments du genre clouage de bec, je ne parle pas de toi bien entendu sinon j’aurais déserté le terrain depuis longtemps, ce genre là aurait plutôt tendance à me pousser vers la conclusion inverse, quelque soit la position de mon interlocuteur, écolo face aux arrogants, nucléariste face aux écolos. En vérité, mon inclination va plutôt vers une position favorable à la production d’énergie électrique par des centrales nucléaires, et je me désole de la pauvreté des arguments de ces messieurs les arrogants que j’ai fréquenté d’assez près pour savoir qu’il sont encore pire que tu crois, bien que du même bord que moi sur les choix fondamentaux.

C'est pourquoi je n'écris pas ceci non plus pour dire que tu as raison. Je répète que je ne crains pas la construction de centrales nucléaires, la peur n’a jamais été une motivation convenable et répandre la peur est une ignominie même sous prétexte de réveiller des consciences endormies à ce qu’on croit ; je ne les crains pas, notamment les PWR auxquelles j’ai participé et justement Flamanville et celles de Seine Maritime, Penly et Paluel. Je suis horrifié de la nature absurde du débat sur le sujet de part et d'autre, qui aboutit d'ailleurs aux dérives que tu dénonces, l'absence de recul, l'absence de réflexion sur le long terme, la peur d’informer même en cas d’anomalie, incident, accident, l'approche sécuritaire par le petit bout de la lorgnette qui donne les Tchernobyl, non par souci d'économie mais par empilement de pages de procédures que personne ne lira jamais, empilement de bonne conscience, empilement superfétatoire parce que la sécurité bien ordonnée est une sécurité simple d'accès.

La lourdeur réglementariste est un nuage de fumée si je peux me permettre l'expression douteuse.

La peur des écolos chez les marchands d'électricité a été aussi mauvaise conseillère que leur volonté d'opacité et leur arrogance affichée. Mauvais conseiller aussi l'usage d'arguments terrifiants de la part des ennemis des centrales, qui ont construit leur crédibilité sur l'opacité en question. Terrifiants et souvent erronés, pour rester dans l'euphémisme.

Sans parler évidemment de l'invocation à Tchernobyl, qui relève du passage obligé, de la formule magique, qui fait partie de ces arguments qui tuent imparables, et qui donc marche à tous les coups alors même que plus personne ne se souvient ou ne veut se souvenir, des raisons de cette catastrophe.

Maintenant vous pouvez y aller de vos invectives, je suis absent pour trois semaines. Vous pouvez même venir chez moi, j'y ai laissé un bâton pour me faire battre. J'essaierai à mon retour de donner une troisième partie à mon billet en cours, ce texte me servira de deuxième, comme le premier avais d’abord été un commentaire chez Lydie du Béarn. J'ai déjà été trop long ici à monopoliser la place. Mais sache, Ours d'ici qui m'accueille, et sachez, autres lecteurs sympathisants, que l'invective ne m'intéresse pas, vous avez dû le comprendre.

Un petit codicille s’impose : certaines des affirmations de ce billet doivent être tempérées par des renseignements complémentaires qu’entre temps j’ai glanés, merci à l’Ours et à d’autres de m’éclairer sur le MOX, l’EPR, le PWR. De quoi poursuivre, au moins.

samedi 14 février 2009

LES ECOLOS, et pas qu’eux, PARFOIS ME GONFLENT.

Une petite décharge nucléaire

C'est un billet de Moukmouk du mercredi, 11 février 2009, 22:20 - qui m'a mis sur le sentier du calumet.

Il y a pas qu'en Amérique que les déchets radioactifs sont ignorés. Connaissez-vous la ville de Gueugnon?...

Nous connaissons tous peu ou prou notre ours canadien préféré, ours blanc de peau mais tellement indien d’âme. Lebel ours. Toujours à l’affût, il sait trouver les mots qui nous font frémir, devant l’immensité de l’avidité de quelques un et les conséquences dramatiques sur son espèce en voie de disparition, bizarrement étroitement liée aux risques de disparition de la nôtre, bizarre peut-être mais pas par hasard.

Le voici donc qui fit un billet à nous tourner les sangs sur la dispersion mensongère et criminelle de déchets radioactifs de toute nature à travers notre pays de France, à Gueugnon par exemple et ailleurs, et dont les pouvoirs publics s’indiffèrent en toute lâcheté négligente, laissant la population sans information ni protection. Pouvoirs publics devenus complices lorsque, une fois informés, leur seule réaction musclée est de s’opposer à la poursuite de l’information.

J’ai l’air malin de reprocher aux écolos leurs agitations médiatiques, quand ils doivent se confronter à ce mur de silence, au crime par omission. Et bien je vais garder mon air malin, parce que si la situation impose de crier fort, il faut aussi crier juste. Parler de ces décharges est juste et je participe volontiers à ce débat, mais dériver derechef sur les centrales nucléaires en créant l’amalgame est erroné, imprudent, improductif. On peut aussi débattre des centrales nucléaires, encore faut-il trouver les bons termes du débat et ne pas mélanger avec le cas du radon des maisons.

Merci, Moukmouk de Pohénégamouk, de me donner la parole. Je vais disserter sur la méthode, comme un Descartes de bazar, au hasard, bizarre, plus que du bien fondé de ceci ou de cela.