dimanche 11 octobre 2009

Une semaine de Vacances à la Toussaint.

Tumeur, a dit le médecin au patient.
Je meurs, a répondu l’impatient. Kinshasa d’autre ?
Non, pas le Congo, a dit le médecin, mais le Bénin. Un peu cotonneux.

Où et quand ? a dit le patient.
Une chose est certaine, répondit le médecin, vous mourrez. Je ne sais ni où ni quand, mais ce sera d’autre chose, je le sais aussi. Vous mourrez peut-être même avant et je n’y serai pour rien. Je vous propose le jour des morts, le plus tôt sera le mieux. On passe vite du Bénin au Congo, si l’on n’est pas vigilant.

Je n’ai jamais aimé les vigiles rapides, nota le patient. Ils ont vite fait de clouer le pilori avec les tripes dedans. Ce n’est pas parce qu’on désaccorde qu’il faut s’acharner, et les mauvais procès ne bonifieront jamais les causes.
Vous m’embrouillez, dit le médecin.

Pourrais-je écrire, au moins, demanda le patient agacé.
Je ne promets rien, de toute façon personne ne vous attendra.
Qu’en savez-vous ? S’insurgea l’impatient.
Je le sais, c’est tout. Au revoir, mon Côlon. N’oubliez pas le jour des morts, de 10h00 à 16h00 sans les repas, réveil à 17h00. Enfin, théoriquement. J’espère que vous aimez le vert pisseux, je vous garde six jours au chaud.

Au revoir, Monsieur Diafoirus. A bientôt pour le plaisir.
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5 commentaires:

Anne a dit…

Une bataille à mener ? Courage alors...

Andrem Riviere a dit…

Ah ben didonc, Anne Soeur, tu es ma cinq-millième lectrice. Pile poil là où que tu as commenté.

Une récompense? Attends, je réfléchis. Un plat de tripes tièdes, goûterais-tu?

Non, ne vomis pas sur ton clavier, c'est mauvais pour le maquillage. D'ailleurs, il y a pire. Il y a un certain fruit vietnamien.

Bon, je sais où est la porte, pas la fenêtre je te prie. Surtout quand il n'y en a pas.

Quant à la bataille, je connais mon patient, il a son arme secrète, dont il m'a soufflé une forme pour cette contredanse. Il fera moins le malin sous peu.

Marie a dit…

Oui, c'est ça ! tu demandes un avocat et on t'apporte un qui oui ... Qu'as-tu à dire pour ta défense de rester dans les couloirs verts ?
le mot est sitas, alors si t'as ne te gène pas.

Anna de Sandre a dit…

Mouarf, je connais le durillon dont tu parles. J'ai réussi à l'avaler sans ciller. Grand respect dans la communauté vietnamienne que je fréquentais alors.

Marie a dit…

C'est vrai que dans ce genre d'inéluctabilité, le plus long est l'attente. Et encore ce ne sera pas un bébé ... même si tous les seins sont mobilisés.
Le mot étant platch, c'est comme si je me ramassais une gamelle ..