lundi 11 décembre 2017

Il était une fois la CITOYENNETÉ

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C’est un gros mot très vulgaire, je sais, mais aujourd’hui je suis d’humeur vulgaire.

Citoyenneté donc, citoyen toi-même.

Notre bonne vieille Révolution, pleine de terreur et de têtes coupées, un vrai film américain il ne manque plus que les poursuites en voiture, a commis une erreur fondamentale lorsqu’elle a réveillé l’idée de citoyenneté endormie depuis les antiques romains, comme la belle dans son château.
Elle a décrété, la Révolution, que la citoyenneté se décrétait, et que tout le monde serait citoyen, volens nolens (comme ils disaient, les romains). D’où naturellement le film gore et les têtes coupées qui s’ensuivirent.

La vérité est que la citoyenneté est un acte voulu. Et non le contraire exact, une situation subie. On ne naît pas citoyen, on n’est pas citoyen, on se veut citoyen. Et qu’importe le cercle concerné : citoyen du monde, citoyen d’Europe, citoyen de Trinidad et Tobago, citoyen de Gennevilliers ou de Rueil-Malmaison, citoyen de la SNCF ou de Renault et compagnie et de leurs Comités d’Entreprise, citoyen de l’ O.M. (on m’a suggéré de parler du PSG, mais non, il ne faut quand même pas pousser).

A quoi sert d’être citoyen ? A rien. Enfin presque à rien. Quand on est citoyen, on paye des impôts, on paye la sécu, on paye des amendes, on paye son loyer, on paye, on paye on paye, et quelquefois même on cotise volontairement. Cela permet d’avoir aussi un salaire mais pas toujours. Si on ne tombe pas malade, chômeur, indigent, impotent, grabataire, on ne rentre pas dans ses frais. Pas de «return on investment».

C’est vraiment une mauvaise affaire d’être citoyen.

Voilà pourquoi, et je m’en vante, je suis fier d’être citoyen.
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