L'échoppe et le nouveau-né.
Le 183 rue de Pessac.
Le phare de Cordouan est un signal étrange,
Visiteur du soir éclat sur éclat court et long,
Visiteur du soir éclat sur éclat court et long,
Je ne sais comme il ponctua ma vie
Mais je le connaissais bien avant moi-même;
Mais je le connaissais bien avant moi-même;
Bien avant lui-même, même,
Encore phare de bois inlassablement reconstruit
Sans jamais pourtant y avoir posé la main ni le pied;
Encore phare de bois inlassablement reconstruit
Sans jamais pourtant y avoir posé la main ni le pied;
Ni première rencontre ni premier regard ni première fois.
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Je n’irai pas dans sa nuit des temps,
Je n'irai jamais;
Je n'irai jamais;
Car silhouette il demeure au bout du ciel changeant,
Sans fin ni commencement;
Sans fin ni commencement;
Alpha et Oméga divin totem, phallus impassible
Planté dans l’humide estuaire,
Gironde qui va et vient au gré des marées;
Planté dans l’humide estuaire,
Gironde qui va et vient au gré des marées;
Il fut ma mort il sera ma naissance
Il est l’éternité.
Il est l’éternité.
5 commentaires:
Ce phare que je regardais les soirs d'été depuis Royan en attendant le bac pour aller de l'autre côté traverser le Médoc et ses phallus rubis.
J'ai hanté le 185, douze jours de l'hiver de 1963 et j'étais fière comme une reine d'allaiter sur la plage par 22 degrés de plus qu'au nord de la Loire ...
J'avoue, j'ai menti, c'était rue de Paris mais ça sonnait moins bien ...
Un phare à la lueur de 1945, une concordance de temps de fraternité, si elle est vraie (la concordance)elle me touche encore plus profondément et une visite à la chapelle de Tutiac, j'y ai salué respectueusement Madame Verbehaud, coude levé
Je ne sais si c'est c'est vrai. On reconstruit tout quand on se souvient, et la reconstruction est la vérité, puisque elle seule subsiste.
Ce qui est vrai, c'est de l'avoir entendue plusieurs fois, non pas mille ni cent ni cinquante, peut être quatre ou cinq, dire en prenant un air rêveur qu'elle n'avait jamais, ce qui explique aussi mon souvenir, le phare de Cordouan est la première chose qu'on voit de France quand on arrive et qu'on part en bateau.
Bien avant que je le voie moi-même, de loin, comme un fantôme dans la brume de la canicule vinifiante.
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