lundi 24 octobre 2005

Les semelles de plomb.

En ce moment, je butine. Gros bourdon sans lendemain, je hume les fleurs de la toile, les fleurs d’étoiles, les parfums du net, les douceurs et les aigreurs, les épines et les épices. Et je me tais. J’aime ces promenades chez autrui, la menthe de celle-ci, le poivre de celui-là, le vin double de cet autre, la Vichy pétillante, les chiens de Bruxelles ou de Liège, le chou à la folie, hibou chou genou fou, non pas pou, fou. Ne cherchez pas, il n’y a pas de clés partout.

Parfois, sur les fleurs que j’ai visitées, sur les feuilles que j’ai ruminées, je laisse une trace, un peu de bave d’escargot ce qui est rare chez les bourdons. Je sais pourtant qu’on ne peut pas vivre en simple parasite à moins de vivre au jour la journée, comment s’imaginer ainsi construire des cathédrales, une seule cathédrale me suffirait tant qu’à construire ? Mais à peine posée la première pierre, mon ciment se fige et mes briques s’effritent, elles sont de broc elles sont de sable, mes briques.

Je vous ai donné mon programme, pourtant, mon nom de Dieudonné de programme, et plus tard ou plus tôt un autre monde au nom du père du fils et du mauvais esprit.
Au nom de Dieu, il y aura le clown attristant, le clown désolant, son combat boomerang, ses erreurs de cible, ses retombées nauséeuses, ses provocations désertiques. Plus personne ne rit et Dieu n'existe pas, même le Dieu donné sans confession. Vous m’avez mis cette piste sous les pieds et je n’ai plus qu’à avancer mais comme dans certains rêves mes pieds sont de plomb sans raison, mes plompieds ne riment à rien. Je vous le promets, dès que je me réveille, je me lève et je marche.

Au nom du père, père et fils, père et fille, il y aura toutes ces flèches qui me transpercent du matin au soir et retour, j’ai déjà tant de pages écrites, il suffirait de relire et de servir, un clic de souris, un claque sans chapeau ni lanterne rouge, les bonnes sauces sont meilleures réchauffées. Mais la cocotte attache, attachante est la souris du claque, elle a mis son parfum de brûlé, un goût de brûlu qui monte à la couche d’ozone et me me troue mon écrit.

Je vous le promets aussi, vous n’y échapperez pas, au goût de brûlu.

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