vendredi 26 août 2005

II - 4.1 Le désir d’enfant.

Allons bon. Je suis allé me promener un peu chez Alexia. Et d'être un peu plus attentif m'a fait constater qu'il est masculin, le bougre. Alors voilà, je me rétablis en vérité. Ce que j'ai pu élucubrer pour autant reste, hormis la grammaire et le genre. Et je continue à tailler ma route dans la jungle de mon cerveau lent. Prenez le train si vous m'aimez.


II - 4.1

La Société va avoir un peu plus son mot à dire dans le deuxième fondamental de mon énumération. Le désir d’enfant, acte III scène XVII. Nous approchons d’une réalité provocante dont on ne peut se départir aisément, réalité déjà évoquée plus haut mais nous n’en sortons pas, la différence sexuée. La femme abrite neuf mois durant la petite graine qui de divisions en divisions finira par un cri aigrelet annonçant l’apparition d’un homme. Bon, d’accord, je vais dire d’un être humain, les intégristes du langage ne tolérant pas l’usage du mot homme pour désigner l’espèce. Et l’usage du mot latin pouvant lui-même porter à confusion, ecce homo.

Provocation pour provocation, avant de parler du désir d’enfant, voici quelques précisions qui vous feront frémir.

Tant que la naissance n’est pas accomplie, le ventre de madame ne contient pas un être humain, mais un projet d’être humain, d’abord embryon puis fœtus, mais jamais être humain. Objet biologique comme le sont un cœur ou un estomac de ce seul point de vue, mais évidemment beaucoup plus chargé de promesse que peut l’être un simple organe du point de vue de ceux qui attendent la naissance.

Il en résulte que jusqu’à la naissance, madame est la seule à décider, en dernier ressort, du devenir de ce projet. Y compris à neuf mois moins un jour. La prétention de la Société à régenter le nombre de semaines pendant lesquelles madame aurait le choix puis après lesquelles madame ne l’aurait plus m’est exorbitante, d’autant plus que ce sont généralement des hommes qui décident de ce nombre de semaines là, des législateurs confis dans leur certitude, des médecins bouffis dans leur savoir, des moralistes rassis dans leur rigueur. Ne poussez pas de hauts cris, je sais parfaitement que plus l’échéance est proche et plus l’interruption est difficile, tant médicalement que mentalement et justement pour cette raison, il n’y a pas de décompte des semaines qui tienne. A la Société de trouver les réponses, elles existent.

Disons la chose bien en face: le seul droit du foetus est le droit de la femme qui le porte, à l'exclusion de tout autre. Nul, qu'il soit mari, frère, père, et nulle autre femme de l'entourage non plus, n'a à dire ce qu'il doit être de cette promesse que porte la femme, nul n'a à imposer sa loi, une loi quelle qu'elle soit. Alexia a raconté cette histoire de la mère sacrifiée par les médecins pour soi-disant sauver un foetus. J'en suis encore indigné d'avoir compris que peut-être la femme aurait pu vivre. Plus que jamais ce que je dis là s'impose comme seule voie vers un progrès peut-être un jour.

Seul le désir d’enfant permet de laisser s’accomplir le cycle de neuf mois dans la totale liberté de garder ou de ne pas garder, et seul dans ce cas l’enfant a vraiment toutes chances d’être celui qu’on accueille. Toujours mon affaire de survie. Mais alors, les zomos, dans cette histoire, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, que vont-ils devenir ?

Voilà où la différence entre hommes et femmes prend tout son sens. Les zomos peuvent comme les zétéros ressentir le désir d’enfant. Il résulte du pouvoir de la femme sur son corps, pouvoir qu’il faudra bien un jour lui rendre entièrement si notre Société veut survivre, que seule la femme peut mener à terme l’enfant en question...



A suivre

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