lundi 13 février 2006

Europe #4.3 - Le futur antérieur.

3 - Ce soir on démantèle.

Raffarin a été remplacé par Michèle Alliot-Marie, ou par Villepin, ou par Sarkozy, ou par n’importe qui d’autre et d’ailleurs on s’en moque. Le mot moquer n’est pas exactement le mot, d’ailleurs. Ce qui importe est que, évidemment, tout sera toujours comme avant. Tiens, pourquoi pas Borloo ? J’ai entendu le message, a dit le président dans un très discours digne, si si c’est le bon ordre, et je nomme Borloo.

Et je reste. De toutes façons, je reste, dit le président.

Le Président ne le dit pas mais il le pense si fort que je l’entends, il a encore deux ans pour continuer le démantèlement des Services Publics. Bien tranquillement, comme il le fait depuis qu’il est là, et de surcroît protégé par l’écran de fumée du parti socialiste en flammes. Il aura certes un peu plus de mal à dire que c’est la faute à l’Europe, d’abord parce que ce n’est pas conforme à la grammaire, ensuite parce que l’Europe désormais c’est non.

Mais démantèlement toujours tu feras.

J’amalgame et je mélange, à ce qu’il paraît. Une autre Europe est possible, qu’ils disent. A partir de dorénavant et jusqu’à désormais, yauraka s’occuper de cette Europe là. Je vous jure que je l’ai vue il y a un instant, cette Europe, je l’avais posée là sur le coin du meuble, elle n’a pas pu disparaître si vite, on va la retrouver, yaka chercher. Allez le chien, trouve, trouve, mais si vous savez bien, celle qu’on va renégocier.

En attendant qu’on la retrouve derrière l’armoire ou sous le tapis, le Président a deux années pour finir son travail, l’achever, comme on achève les chevaux.

Envoyé le 12 mai 2005 à 18h10 - à suivre.

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