mardi 12 août 2008

Propos...#3. Je crains d'être un peu long, Hank.


Je vais faire brûler un cierge aux dieux concision et sobriété, sans grand espoir, ces dieux ne m’aiment pas. Mais vient le moment où il faut renoncer aux métaphores, aux digressions, aux fantaisies, aux billevesées. Pour autant, il ne faut pas compter sur moi pour répondre point par point à tes réponses point par point. Je connais ce genre de méthode, où l’on s’attache, phrase après phrase, à réfuter chacune en trois mots énergiques, façon je te cloue le bec.

A force de mettre point par point des points sur tous les points, on finit par se retrouver avec une vraie suspension. Je ne suis pas un thuriféraire de ce genre de macramé. Une phrase n’a de sens qu’avec toutes les phrases qui la précèdent et toutes celles qui la suivent. Je t’accorde deux exceptions, la première phrase du texte qui n’a pas de précédente, et la dernière, je te laisse le soin de deviner pourquoi, tu es grand.

Démanteler chaque phrase une à une n’a jamais réussi à démanteler un texte, sa logique, sa substantifique moelle, disait-on au XVIIème siècle. Il serait utile que tu t’intéressasses à la substantifique moelle, Hank, sans te figer sur mes plaisanteries faciles éparpillées ici ou là, et qui ne sont que soupirs et respirations de la pensée. Peut-être la mienne fait-elle du rase motte, mais elle n’a pas de gros sabots.

Je n’ai pas fini, je reviens.
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Dorénavant chacun devra montrer patte blanche (ça va comme allusion ?) j'attends la suite, l'ironie est une arme également redoutable, bien que certains y soient totalement imperméables.

Anonyme a dit…

Moi j'ai des godasses à crampon,s.
C'est bien ou mal si ça fait "Hank" quand je le jettes au cul de quelqu'un(e) ?