mercredi 15 mars 2006

EUROPE 5 - Qu'allons nous faire le 30 mai 2005 #4

4. Le beau bateau.

Ainsi, le grand transatlantique souverain des mers quitte le port sous les vivats et les acclamations, les bateaux-pompes et les feux d’artifices, et chacun peut remarquer la petite embarcation qu’il tire par la queue sur laquelle est inscrite la révélation du siècle et le scoop de l’année, je suis le plan B.

Fabius l’avait bien dit : un autre transatlantique est possible. Lorsque, après le naufrage, il est finalement monté dans l’embarcation avant tout le monde avec quatre ou cinq de ses hommes, seuls survivants, il l’a répété dans le vent marin et la mer déchaînée, en avançant les lèvres comme il fait si bien comme un cœur sur la main : un autre transatlantique est possible.

Il a raison le grand Laurent. Il est merdique, ce transatlantique tout en paillettes, avec son équipage qui tire à hue et à dia et ses vingt langues entrecroisées. Il n’a que ce qu’il mérite, on a eu raison de le couler corps et biens. Il y avait des riches et des pauvres, sur le transat, on est sûr d’avoir noyé les riches. On a juste oublié que nous aussi nous étions dedans.

Un autre transatlantique est possible, a dit Fabius sur sa chaloupe juste avant que la dernière vague ne la retourne.

Fin de #4 - Envoyé le 17 mai 2005 à 13h47.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Naufrage
"A bas de sa chaloupe" aussi trempé qu'un autre à Dieppe ? il pourra clamer "c'est du propre"