jeudi 23 mars 2006

Europe #6.1 - Où le oui ...

Où le oui se nourrit du moins pire que le plus mal, et le non du plus pire que le moins mal.

1°) CANIF.

La révision de ce nouveau traité espéré, que vous les nons allez détruire en rigolant, n'est pas indispensable pour faire fonctionner les 25 pays en harmonie sans que chacun renie ses valeurs, elle n'est même pas indispensable pour faire évoluer les pratiques et les comportements, y compris dans un sens plus social, services publics et compagnie. La difficulté imaginaire de le réviser, s’il apparaissait qu’elle n’est pas imaginaire, et un argument d’estrade, vous le savez aussi bien que moi, un outil fait ce qu’on en fait et pas ce pourquoi certains croient qu’il est fait.

Vous n’avez jamais revissé une vis baladeuse avec un canif, vous ?

Si vous ne vous déchaîniez pas pour des raisons profondes inavouables, le parlement aurait plus de pouvoirs, il y gagnerait le contrôle de la commission, vous savez, cette commission qui vous met la bave aux commissures, et il saurait bien gêner aux entournures les délibérations du conseil. S’il le voulait, bien sûr, et si nous en lui donnions le pouvoir.

Rappelez-moi qui vote pour le parlement. C’est nous, rien que nous, les 450 millions. Evidemment, si l'Europe vote massivement à droite, elle aura la même politique que nous, braves petits français, nous avons obtenue pour avoir massivement voté à droite en 2002, et pas seulement pour Chirac ce qui était inévitable j’ai fait comme vous ce triste jour là, mais aussi pour le parlement qui a suivi, ce dont on aurait pu se passer. Il n'y a jamais de fatalité, alors ne nous en prenons qu'à nous mêmes des raffarinades que nous subissons, l'Europe et son traité n’y est pour rien mais nous seuls. Combien êtes-vous, vous autres les nons frétillants qui vous prétendez à gauche, combien êtes-vous qui n’avez pas levé votre cul pour voter à gauche aux législatives d’après Chirac ?

J’y suis allé, moi. J’ai voté à gauche, moi, j’aurais voté communiste si au deuxième tour était resté un communiste. Il n’y avait personne au deuxième tour des législatives de juin 2002, la droite satisfaite avait gagné le pompon du premier coup. Je n’espérais plus rien ce soir là, l’abstention massive des régions ouvrières dès le milieu de la journée m’avait fait savoir que votre vote ne serait pas présent ce jour si nécessaire. Vous ne vous êtes pas dérangés. Vous allez préférer vous précipiter quand ce mois de mai soufflera son avant dernière bougie pour une petite éjaculation tardive et destructrice.

#6.2 à suivre.

6.1 à 6.3 envoyés le 18/05/2005

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