De la beauté des femmes #4/9.
J’ai encore lu l’article. Rien à faire, rien n’adhère.
Revenons à z’aujourd’hui. On reproche donc à l’occident d’enfermer les femmes dans un idéal de beauté où l’apparence va l’emporter sur la vérité, où la forme va dominer le fond. La forme, les formes bien sûr, trop facile.
Les canons de beauté vont obliger les femmes à un jeûne permanent, un ramadan perpétuel, une ascèse dévorante, dévorante est le mot, qui vont la transformer en brindille impensable et impensante. Victoire absolue de l’homme qui économise polices, tissus, grilles et moucharabieh. La perfection universelle de Claudia Schiffer va réduire en esclavage la moitié de l’humanité à l’insu de son plein gré, et, tiens c’est curieux mais c’est l’article qui le dit, les orientales ne sont pas les dernières à se ruer dans cet esclavage. Entre nous puisqu’on en est aux confidences mais surtout ne dites rien à personne, je préfère les hanches de Laetitia à la perfection de Claudia, et les défauts de l’une me la rendent beaucoup plus aimable que la perfection de l’autre. Chut.
Je l’ai déjà dit, j’aime me répéter ; un autre l’a tellement mieux exprimé que moi que je vais lui voler son idée sans la moindre vergogne : je n’aime pas les fils de fer à gros seins. Bien peu d’hommes autour de moi aiment les fils de fer à gros seins ; je dis bien peu, vérification faite, aucun ; que les fils de fer soient des automates aux yeux vides ou des agrégées de philosophie comparée et de mathématique aléatoire réunies. Et toutes celles qui se sont fabriquées ainsi vous le diront, elles rament pour trouver l’âme sœur.
A moi elles le disent, du moins. C’est fou ce qu’on peut me dire, à moi. Je n’ai pas fait d’études mondiales sur le sujet, je ne suis pas Bourdieu ni Diable, et je vous écris du haut du mauvais côté de ma lorgnette. Le petit îlot où je vis fait que l’article de Madame Chollet est totalement à côté de ma vérité. Je dois tenter de débroussailler le mystère, mais avant de continuer mon exploration, j’ai encore un compte à régler.
(#5 à suivre)
2 commentaires:
Ah, tiens, je vais enfin comprendre pourquoi je t'ai sorti de ta torpeur... chose que je n'avais tjrs pas compris avant de lire cette "saga".
S'il est vrai (je confirme) que la majorité des messieurs n'aiment pas fils de fer, la population en général n'est pas des plus gentilles face à l'excès de poids.
Je parle bien d'excès, pas de jolies formes comme Laetitia, forcément.
Je crois que nous sommes dans un monde ou l'on confond "normal" - rapport taille/poids/age, "mince", "maigre" et rondeurs avec obésité.
Enfin je crois.
Je suis tellement pas un modèle de stabilité dans ce monde que je me trompe peut-être - probablement même.
Ceci dit, c'est agaçant ces mélanges.
Je pense que si on avait un corps de Barbie, la morphologie acquise nous obligerait à marcher à 4 pattes, non ?
Le juste milieu, ou est-il celui-là ? ;-)
J'ai prévenu, je ne suis pas un modèle pour ce genre de discours... ça ne m'excuse pas, je sais :-)
Je te sais très sensible à la question d'un juste milieu en cette matière. Ta question est parfatement bien venue, où est-il le juste milieu?
Je fais partie de cette minorité douteuse qui considère qu'il n'existe pas de juste milieu. Il existe à la rigueur, selon les moments et selon les tempéraments, un moment d'équilibre entre des tensions contraires, qu'on se complaît à appeler juste milieu, alors qu'il n'est ni juste ni milieu. Ce que je prétends ici vaut pour le tour de taille, mais vaut aussi chaque fois que sur quelque sujet que ce soit on parle de juste milieu, histoire de se donner une complaisance.
Voilà pourquoi j'aime ta question: il est où celui-là? Ne le cherche pas pour toi; cherche, comme tu l'as joliment dit dans un de tes billets, le moment où tu t'aimeras, toi, pour toi.
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