lundi 27 février 2006

EUROPE 5 - Qu’allons nous faire le 30 mai 2005 #2.

2 - Le plan B.
Les nons bombent le torse, nous en étions là. Vous voyez bien qu’ils ont un plan B, vous voyez bien qu’on nous mentait, vous voyez bien que tout est prévu et qu’on va renégocier. Les apocalypses ridicules qu’on nous agite pour nous traîner dans la boue ne sont que simagrées et sansonnet. Voilà ce qu’ils disent tout content d’eux, les nons. Tout est en place, la table est mise, yapuka voter NON.
Puis Fabius va prendre son petit cartable et son petit air supérieur, et on va voir ce qu’on va voir. Sûr que le Président du jour et son successeur inévitable vont le nommer plénipotentiaire de la renégo, sûr et certain.
De qui vous moquez-vous, les NONs ? Je ne sais pas par quel autre miracle il pourrait, lui le grand Laurent, aller renégocier quoi que ce soit dans ce merveilleux plan B qu’on nous cachait ; il ne faut pas être un funambule de la politologie pour deviner que nous ne sommes pas près de voir des socialistes gouverner quelque chose d’ici une sacrée lurette.
Bravo et merci, nous étions au bord du gouffre et devinez ce que vous avez fait ?

Première mise en ligne le 16 mai 2005 à 17h22

jeudi 23 février 2006

CECI N'EST PAS UNE RECREATION

Si je le tenais, le petit con qui a dégoûté Clopine.

lundi 20 février 2006

EUROPE 5 - Qu’allons-nous faire le 30 mai 2005 #1.

1 - La bourde.

Il paraît que le vieux sage aurait fait une bourde. C’est le mot qu’ils emploient dans les gazettes, une bourde. Les nons en font des gorges chaudes. Triomphants, ils arpentent les estrades et stigmatisent les ci-devant hypocrites qui prétendaient que la constitution serait celle-ci ou ne serait pas. Les nons bombent le torse : il y avait bien un plan B.

On se croirait dans un film d’espionnage, avec un planta et un plan B. Ils s’y voient, les nons, héros de la guerre mondiale, à croire qu’ils la souhaitent. Certains la souhaitent, pas tous, pas la majorité, mais tous y vont, les conséquents et les inconséquents. Non, ce ne sera pas demain, ni après-demain, ni même dans dix ans enfin je l’espère, mais un jour viendra où elle aura lieu. Plus personne d’entre nous ne sera là pour dire qu’elle est l’arrière petite-fille du non qui triomphe, et ceux qui s’y risqueront seront cloués au pilori.
Ce ne sera que justice, ils auront dit la vérité.
Ni vous ni moi ne pourront le vivre et le vérifier, mais nous allons tous voter et vous voterez NON comme autrefois ils ont applaudi le traité de Versailles et la conférence de Munich. Souvenez-vous de Daladier accueilli comme un empereur romain, souvenez-vous de Clemenceau qui a voulu faire payer les Boches. Mais bien sûr, vous les nons, vous me direz que Keynes n’est qu’un gros nul qui voulait favoriser la reconstruction harmonieuse de l’Allemagne.
Il ne s'agit pas ici de traiter les uns de revanchards et les autres de collabos. Il s'agit seulement de rappeler quelques bons souvenirs en matière d'aveuglement politique. Mais n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Et petit malin sera celui qui me répondra tout faraud céssuikidikié. Il y aura bien un petit malin.
Que chacun essaie d'y voir clair, et surtout tente de rester honnête avec lui-même, avec les autres je m'en fous. Ce n'est qu'ainsi que nous aurons une petite chance d'y voir un peu mieux.
Ne l’oublions jamais, la paix et la prospérité en Europe ne dépendront que de la bonne entente entre ces deux énergumènes, le franc et le germain. Non que nous soyons forcément amis, qui nous demande d’être amis ? Non que nous soyons semblables, qui nous demande de l’être ? Mais nous devons être loyaux et cohérents sans quoi aucune confiance ne peut exister. Et en votant NON, comme visiblement ce sera, nous allons faire très fort en matière de destruction de la confiance.


jeudi 16 février 2006

Europe #4.4 - Le futur antérieur.

Pas besoin de directives, de constitution, de traité, de tout ce fourbis et du Saint-frusquin que glorieusement nous avons jeté aux orties ; tous seuls comme des grands nous allons finir de démanteler nos beaux Services à la française, façon Lenôtre avec vasques et bassins, par les diligences de notre pouvoir de droite mieux assis que jamais. Une occasion pareille, une fois tous les mille ans, on ne la laisse pas échapper.

Bolkesten n’aura même pas besoin de lever un sourcil.

Qui parle d’apocalypse ? Nous sommes juste dans la France de maintenant, qui continue exactement comme avant. Finalement, les nons se sont trompés de NON, ils ont dit NON à ce qui existe déjà et restera de toutes façons, à ce qu’on ne changera pas, à ce qu’on ne changera plus. Voilà tout. Ce n’était d’ailleurs pas la question qui était posée.

Bon, au passage, avec le placenta, un bébé est parti dans la fosse. Ce n’est pas grave. Il était trop fragile, le bébé. Un autre bébé est possible, qu’ils disent, les nons.

Fin du chapitre 4 ; à suivre.

Envoyé le 13 mai 2005 à 15h14. Le pire n’était pas encore sûr.

lundi 13 février 2006

Europe #4.3 - Le futur antérieur.

3 - Ce soir on démantèle.

Raffarin a été remplacé par Michèle Alliot-Marie, ou par Villepin, ou par Sarkozy, ou par n’importe qui d’autre et d’ailleurs on s’en moque. Le mot moquer n’est pas exactement le mot, d’ailleurs. Ce qui importe est que, évidemment, tout sera toujours comme avant. Tiens, pourquoi pas Borloo ? J’ai entendu le message, a dit le président dans un très discours digne, si si c’est le bon ordre, et je nomme Borloo.

Et je reste. De toutes façons, je reste, dit le président.

Le Président ne le dit pas mais il le pense si fort que je l’entends, il a encore deux ans pour continuer le démantèlement des Services Publics. Bien tranquillement, comme il le fait depuis qu’il est là, et de surcroît protégé par l’écran de fumée du parti socialiste en flammes. Il aura certes un peu plus de mal à dire que c’est la faute à l’Europe, d’abord parce que ce n’est pas conforme à la grammaire, ensuite parce que l’Europe désormais c’est non.

Mais démantèlement toujours tu feras.

J’amalgame et je mélange, à ce qu’il paraît. Une autre Europe est possible, qu’ils disent. A partir de dorénavant et jusqu’à désormais, yauraka s’occuper de cette Europe là. Je vous jure que je l’ai vue il y a un instant, cette Europe, je l’avais posée là sur le coin du meuble, elle n’a pas pu disparaître si vite, on va la retrouver, yaka chercher. Allez le chien, trouve, trouve, mais si vous savez bien, celle qu’on va renégocier.

En attendant qu’on la retrouve derrière l’armoire ou sous le tapis, le Président a deux années pour finir son travail, l’achever, comme on achève les chevaux.

Envoyé le 12 mai 2005 à 18h10 - à suivre.